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tubulaire pour obtenir 15 deg en négatif sur le PFD. La ma-

chine prend rapidement de la vitesse. La limite des 131 kias

(243 km/h) se voit vite atteinte. Durant l'exercice, les com-

mandes ne durcissent pas outre mesure et aucun signe de

flutter n'apparaît. La ressource s'effectue en douceur. Mille

pieds plus bas (305 m), on va maintenant décrocher le cou-

cou. Kurt m'avertit que la manip, avec ou sans volets, s'ap-

parente à un non-événement. Effectivement, moteur réduit

et avec les hypersustentateurs relevés, le monomoteur –

après un buffeting annonciateur – bascule à 56 kias

(104 km/h). En braquant la

tôle

de 40 deg, le badin presque

dans le coma (41 kias – 76 km/h),

N131VR

mime une nou-

velle descente parachutée. Rassurant. Surtout pour des

Sport

Pilots

ayant peu d'entraînement et/ou d'expérience.

Retour à Snohomish County Airport (Paine Field)

En sortant de ce couloir circulaire naturel, au niveau de

Lyman (WA), j'aperçois au loin l'île de Vancouver (Colombie-

Britannique). Magnifique. Durant le trajet qui nous ramène

à Everett (WA), sur l'aéroport contrôlé de Snohomish (Paine

Field), je profite du temps imparti pour compléter quelques

tests : encore un peu de vol lent (limite du décrochage), une

longue descente en plané à 65 kias (120 km/h), une montée

probante à la Vx (60 kias – 111 km/h) et quelques virages

bien coordonnés à grande inclinaison (> 60 deg). Sans ou-

blier trois mises en spirale volontaires, histoire d'éprouver

le

bouton bleu

associé à la récupération électronique de sta-

bilité (en cas de perte d'orientation accidentelle). Parfait !

L'absence de vent dominant et de turbulence a favorisé

chaque séquence. Déjà, nous approchons de la zone de KPAE.

L'intégration de la branche vent arrière, bien orchestrée par

le team de la tour, se négocie quelques minutes plus tard.

Nous sommes numéro 5 (rien à voir avec Chanel !). Ici, ça

bouge dans le circuit. Petits et gros aéronefs rivalisent d'as-

tuces, sous l'égide des contrôleurs, pour se partager l'espace

aérien. Rappelons-nous que c'est ici que Boeing réceptionne

ses

triple 7

et B787 ! Tandis que des écoles tournent en

Cessna 172 et Piper Seneca. Sans omettre Vashon Aircraft et

ses vols démos en Ranger 7 ! En finale sur la 32, je réduis

progressivement la puissance. Ce sera un posé-décollé sans

volets. Comme à droite, les fois précédentes, j'ai tendance à

cabrer exagérément à

l'arrondi. Cela est dû à

la position du train,

trop en arrière. À 55

kias (102 km/h), les

roues principales tou-

chent a l or s l e so l .

Remise des gaz et (re)

t o u r d e p i s t e . Au

deuxième encadre-

me n t , u n c a b r a g e

moindre me permet

de réussir un atterro

final acceptable. Sans

plus. Quelques mi-

nutes plus tard, après

avoir dégagé la piste et circulé sur Alpha et ses corollaires,

j'abandonne les commandes à Kurt pour qu'il gare

N131VR

,

à sa convenance, devant le maxi hangar de Vashon Aircraft.

Au débriefing, Kurt me confirme que, sur les nouveaux

Ranger 7, l'atterrisseur principal a été avancé de 2 po (5 cm).

Selon ses dires, cela a corrigé l'attitude à l'arrondi.

Tant mieux !

En conclusion

D'emblée, j'avoue avoir bien aimé l'expérience Ranger 7.

Ce petit monomoteur allie esthétique réussie, plaisir du

pilotage et sécurité. Il est encore trop tôt pour prétendre

qu'il soit fiable dans le temps, mais le contraire me surpren-

drait. Abordable à l'achat et économique à opérer, il devrait

faire le bonheur de pilotes américains détenant, au mini-

mum, un

Sport Pilot Certificate

. Au Canada, comme rien n'a

encore évolué administrativement, il faudra patienter. Quant

à l'importer en tant qu'ultraléger avancé : impossible !

L'engin pèse trop lourd. Et Vashon Aircraft n'envisage aucun

dégraissage

pour l'instant. L'avionneur préférant se concen-

trer sur le marché national. Reste alors l'option

Experimental

pour la gent pilote canadienne. Un fana du modèle, résidant

en Ontario, a déjà opté pour cette stratégie. Pas des plus

simples, mais un choix éclairé.

MARS / AVRIL 2019

10

ESSAI EN VOL

Stéphanie Bell, directrice de la

production, montre l'un des nouveaux

réservoirs de la série Ranger.

L'usine de Vashon Aircraft, sise à Woodinville (WA), jouxte celle de Dynon Avionics.