V25N5

SEPTEMBRE / OCTOBRE 2021 69 HISTOIRE M.A. : Quels sont les avantages du Gripen E lors du décol ­ lage et de l’atterrissage en mode STOVL (Short Take Off Vertical Landing)? M.A.H. : Le Gripen a une capacité de décollage et d'atterrissage courts (STOL) avec une distance minimale de décollage de 500 m (1640,42 pi) et une distance d'atterrissage de 600 m (1968,5 pi), mais ce n'est pas un avion STOVL comme serait l'ancien British Harrier. La capacité d’utiliser des pistes courtes donne aux pays un autre outil pour optimiser l’utili- sation opérationnelle des ressources de la force aérienne. Étant donné que le nombre possible de pistes d'atterrissage augmente, il sera impossible pour un ennemi de prédire où l’on doit opérer. Cela, combiné à une faible empreinte logis- tique, permet une f lexibilité opérationnelle accrue. Cette ca- pacité doit être intégrée au chasseur et ne peut être ajoutée par la suite. D'un point de vue technique, le Gripen se permet d'atterrir sur des pistes courtes dans des con f igurations nor- males. Du point de vue d’un pilote, le système de commande de vol de l'avion est si précis, comme décoller et atterrir sur de courtes distances, que c’est une tâche simple à effectuer. M.A. : Que pouvez vous nous dire sur la maintenance du Gripen 39? M.A.H. : Comme mentionné, une faible empreinte logistique est intégrée à la conception de base de l'avion. Cela signi f ie que l'avion, de par sa conception, est facile à entretenir et né- cessite beaucoup moins de techniciens et d'heures de travail pour le maintenir en vol. Cela inclut la rapidité avec laquelle un moteur peut être changé lors d'opérations à distance, soit en une heure par l'équipe au sol. L'un des outils performants pour un changement de moteur est appelé « la canne à pêche » qui est également utilisée pour charger les armes. Quelques membres d'équipage seulement au sol peuvent l'utiliser pour charger rapidement des armes très lourdes tels que le missile anti-navire, ce qui est très important lors du réarmement de l'avion a f in qu’il puisse retourner le plus rapidement possible à la bataille, au lieu déterminé. Ce sont de solides capacités qui doivent être intégrées au chasseur dès le premier jour et qui ne peuvent pas être souvent ajoutées ef f icacement après la conception du Griffon. M.A. : Comment le JAS 39 se situe t il face aux nouvelles générations d’avions de combat? M.A.H. : Le Gripen est la dernière génération d'avions de com- bat. C'est le dernier avion développé sur le marché. Le système avionique est unique en son genre. C'est le seul chasseur qui maintenant peut être facilement mis à niveau grâce à une ar- chitecture unique, développée chez Saab. Les systèmes de cap- teurs sont également les derniers disponibles avec un radar ASEA, un IRST, une suite EW et des liaisons de données et de communications. Les données sont fusionnées de manière à ce que le pilote soit pris en charge dans ses décisions, et ce, d'une manière qui n'avait pas été faite auparavant. Cela ne peut être sous-estimé quant à son importance. Cette architec- ture unique des systèmes de missions permet aux Gripen d'être mis à niveau, amélioré et d'introduire de nouvelles ca- pacités dans une fraction du temps conventionnel, permettant ainsi aux Gripen d'être toujours opérationnels et de répondre aux menaces nouvelles ou en évolution. M.A. : À votre avis, le JAS 39 Gripen peut il s’adapter aux missions de l’OTAN? M.A.H. : Les Gripen n’ont pas besoin d’être adaptés aux mis- sions de l’OTAN. Ils sont déjà opérationnels au sein de l’OTAN parmi d’autres missions qui s’effectuent au jour le jour pour des missions d’alertes à réactions rapides (QRA) dans diffé- rentes parties de la zone de responsabilités de l’OTAN. M.A. : Merci, M. Anders Håkansson! Pour Saab, les Gripen E seraient aptes à gérer des données de- puis et/ou vers des sources embarquées et en réseau, les trai- ter et les présenter de manière simpli f iée et conviviale. On remarque l’activité régulière des Gripen pour des missions conjointes avec ceux des autres pays de l’OTAN. C’est donc une supériorité tactique qui pourrait bien aider le Canada à res- pecter tous ses engagements envers le NORAD et/ou l'OTAN. Admissible à tous les appels d’offres de remplacement des CF-18 canadiens, son coût ou son utilisation sont de loin les plus bas des avions comparables. Q Gripen E pilot avec Targo HMD-Jamie Hunter. Crédit photo : SAAB-Collection Gripen E pilot avec Wide Area Display. Crédit photo : SAAB-Collection

RkJQdWJsaXNoZXIy NDY5MjU=