V23N4

JUILLET / AOÛT 2019 67 4130 soudés. Originellement, un traitement anticorrosion (Lionoil) protégeait l'intérieur de la tubulure basse et un apprêt (zinc chromate) + une peinture (Rexon Activated Copon) recouvraient les longerons et les tubes diagonaux. Un composé résineux aplanissait aussi les points creux. Aujourd'hui comme hier, l'ensemble est entoilé et peint. L'aile, comme chacun le sait, s'apparente à celle du Piper Cub. Un tissu synthétique thermo-rétractable enveloppe sa structure construite en aluminium. Cette dernière se raccorde au fuselage via des longerons. De chaque côté, 2 haubans profilés + quelques croisillons en alliage ren- forcent les ancrages. Au niveau de la queue, aussi recou- verte de toile enduite et peinte, des raidisseurs latéraux soutiennent le plan horizontal. L'ensemble est de la même veine que les séries Cub et Super Cub : endurant et de- mandant peu d'entretien. Le train d'atterrissage classique a fait ses preuves depuis longtemps. Sa maintenance se li- mite au graissage des axes, voire à leur remplacement. Les cordes de l'atterrisseur principal ne requièrent guère plus que de simples contrôles périodiques. Idem pour la rou- lette de queue. La cuve à produits d'épandage, cubant 21 pi 3 ou 0,6 m 3 , est en fibre de verre. Celle-ci peut sup- porter une charge, liquide ou solide, conséquente. En cas d'urgence, un vide-vite permet de la décharger instanta- nément. Côté casse, peu de cas de fissuration sont réper- toriés. Corrosion et entretien Comme le précise Benoit Tétreault, pilote d'épandage émérite et fondateur d'Hélico Service (Rougemont, CTY5), le Pawnee résiste bien à la corrosion. Seule la partie infé- rieure de la cage – là où se raccorde la roulette de queue – présente des risques de désagrégation. Pour pallier le problème, il est conseillé de laver l'aéronef après chaque opération et de le rincer à l'eau douce. Et mieux vaut évi- ter l'emploi d'appareils à haute pression (style Kärcher) ! À la longue, cela pourrait affaiblir l'entoilage. C'est ce que fait Benoit et son équipe – aussi bien après C-GQGX (son ultime PA-25-235) que sur les Air Tractor AT-402A et AT-504 ou encore l'antique Bell 47G-4A, composant la flotte agri-commerciale. À titre indicatif, il faut compter environ 1800 heures d'ouvrage pour un rentoilage com- plet (peinture incluse). Moteur et hélice... au pluriel Le six-cylindres Lycoming O-540-B2C5, en monte stan- dard, développe 235 chevaux. Une version boostée à 260 ch (O-540-G1A5) était aussi au catalogue Piper. Cette option se déclinait, au choix, soit avec une bipale à pas fixe, soit avec deux bipales à pas variable (Hartzell HC- C2YK-1/8477 ou McCauley B2D34C16/84HF-0). Dans tous les cas, le diamètre des hélices demeurait le même, soit 84 po ou 2,13 m. Le Pawnee étant un Ag Plane, Lycoming limite le potentiel des moteurs (TBO) à 1500 heures (au lieu de 2 000 heures lorsque équipant un aé- ronef courant). Pour plus d'informations, on peut consul- ter (sur Internet) le Service Instruction No 1009BC (paru le 9 mai 2018). GUIDE DE RÉFÉRENCE Panneau de guidage lumineux Ag-Nav Guia Gold (fabriqué au Canada) positionné sur le capot, devant le pare-brise. Espace cabine monoplace. L'accès se fait par la gauche + sortie d'urgence à droite. Piper PA-25-235 Pawnee D (année 1977), exploité par Hélico Service (CTY5).

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