MAI / JUIN 2019
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Deux options existent : AEC (Attestation d’études collé-
giales) et DEC (Diplôme d’études collégiales). Dans le pre-
mier cas de figure, le programme comprend jusqu’à
900 heures (minimum de 400 heures) de théorie. Dans le
second, on parle de quelque 1860 heures. On est loin,
très loin, de l’instruction modulaire (convenant toujours
aux futurs pilotes canadiens ne s’orientant pas vers la
ligne) affichant seulement 40 heures (étape pilote privé)
+ 80 heures (complément pilote professionnel) ! Devant
la pénurie de
PNT
(et de
PNC),
les compagnies embau-
chent tous azimuts. Mais pas n’importe qui ! Si l’offre est
grande et variée – contrairement à il y a 15 ou 20 ans –
les postes continuent à se mériter. Dans quelques écoles,
les
airlines
recrutent directement. Les présélections se
font in situ. Des accords, en partenariat, ont été signés
entre des unités de formation et quelques transporteurs
aériens. Tout ça motive les recrues. Vouloir être pilote en
2019 ne relève plus de l’utopie. C’est un vrai métier avec,
à moyen terme, de motivants plans de carrière. Le
Québec, l’un des berceaux de l’aéronautique (Bell,
Bombardier, CAE, Pratt & Whitney, Rolls Royce, etc.), a
beaucoup à offrir. Et les jeunes Québécois – filles comme
garçons – ne s’y trompent pas.
Voler temporairement au Canada
avec une licence étrangère
Pour pouvoir piloter en solo au Canada, quand on possède
un PPL(A) français ou équivalent, il faut passer l’examen
théorique PSTAR (50 questions, sélectionnées au hasard, sur
200 publiées dans le guide associé. Score minimum : 90 %)
puis faire valider sa licence auprès de Transports Canada.
Pour plus d’infos concernant les conditions, taper :
https://www.tc.gc.ca/fra/aviationcivile/publications/tp11919-menu-1135.htm
https://www.tc.gc.ca/fra/aviationcivile/opssvs/generale-personnel-forf-1812.htm
Aucun test en vol n’est requis, mais une familiarisation
aux normes canadiennes, doublée d’une éventuelle mise
à niveau aux commandes de l’aéronef visé, sera à prévoir.
Futurs pilotes professionnels :
10 conseils pratiques
1) Magasiner avant de s’inscrire dans une école. Cela permet de com-
parer les établissements, d’étudier les plans de formation et de juger
de l’ambiance. Se mêler aux élèves et poser des questions sur leur
progression. Demander aussi les coordonnées d’anciens élèves.
2) Faire le tour de la flotte de l’école visée et demander à faire un vol
d’initiation.
3) Ne pas régler le montant des cours d’avance. Approvisionner son
compte-client par tranches minimales. Dans certains établissements,
cela permettra d’obtenir un petit escompte.
4) Ne pas se baser uniquement sur un tarif de location horaire : pri-
vilégier la qualité avant le budget.
5) Éviter les comparaisons avec d’autres élèves. Ne croire qu’en soi-
même et ne pas écouter les prophètes. Licence en poche, certains
trouveront un siège avec un minimum d’heures de vol, tandis que
d’autres devront patienter et/ou travailler plus fort.
6)
Improve your english !
Sans un bon niveau en anglais, c’est l’im-
passe. Particulièrement pour les étudiants étrangers. Ne pas hésiter à
aller se perfectionner dans l’Ouest canadien.
7) Devenir instructeur est encore synonyme de tremplin dans la pro-
fession. Encore faut-il avoir le profil requis pour enseigner ! Quand
bien même, ne pas miser toutes ses chances sur une seule école.
Être client est une chose, devenir employé en est une autre.
8) La conversion des licences canadiennes en licences américaines
est relativement simple et peu onéreuse. Dans certains pays, c’est la
condition sine qua non à l’embauche. Par contre, aux États-Unis –
sans expérience ni
Green Card
– aucune chance !
9) Il faut être innovateur et demeurer à l’écoute du marché.
L’opportunisme et le pragmatisme se révèlent souvent profitables.
10) Ne jamais proposer de travailler gratuitement. C’est mal vu par
les décideurs intègres.
Survol de YUL.
FORMATION
Même le père Noël voudrait
piloter un Bell 430 !