MARS / AVRIL 2019
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Texte : Richard Saint-George – Photos de l'auteur + collection Laurentide Aviation + Internet
GUIDE DE RÉFÉRENCE
Grumman Cougar GA-7
Construit à seulement 115 exemplaires, ce petit bimo-
teur quadriplace fait désormais partie des avions or-
phelins. Au Canada, on en dénombre encore quatre
d'immatriculés, dont deux en Alberta et deux au
Québec. Machine fiable et bien élaborée, elle concur-
rençait honorablement – en son temps – les Piper Twin
Comanche et Beechcraft Duchess.
Le Grumman Cougar GA-7 est un aéronef développé en 1974
et introduit en 1978. Victimes de l'aura de Piper, les chaînes
de montage – reprises par Gulfstream American – s'arrêtent
moins de deux ans après le lancement du modèle. Cette trop
courte carrière n'enlève rien aux qualités de ce bimoteur léger.
Facile à piloter, solide et financièrement abordable, celui-ci est
encore présentement compatible avec l'entraînement multi-
IR. Laurentide Aviation, basée à Les Cèdres (CSS3), en possède
deux. L'un (
C-GRRM
, année 1978, nº de série 0013) a été remis
en état de vol (octobre 2018); l'autre (
C-GXKP,
année 1978,
nº de série 0016) a été cannibalisé (recyclage des pièces struc-
turelles et mécaniques).
Un avion-école
D'aspect extérieur, le Grumman Cougar GA-7 est relativement
imposant. Haut perché sur son train tricycle rétractable à
dispositif hydraulique, il se remarque facilement sur un tar-
mac. Dépassant en hauteur le Piper Seneca de quelque 4 po
(0,10 m), ce félin de métal dispose néanmoins d'une enver-
gure plus petite de 2 pi 1 po (0,635 m). En contrepartie, le
profil de l'aile est plus épais. Avec ses 2 x 160 ch, le GA-7
demeure moindrement motorisé (Seneca I = 2 x 200 ch). Là
s'arrêtent les comparaisons, car les deux appareils ont, à la
base, des vocations différentes. Le Cougar, évolution des mo-
nomoteurs de la marque, a été créé pour répondre aux exi-
gences des écoles de pilotage désirant offrir un bimoteur
quadriplace efficient et économique. Le Seneca, variante bi-
moteur du Cherokee Six, a été dessiné pour satisfaire des bu-
sinessmen pilotes ayant à se déplacer fréquemment. C'est un
aéronef évidemment plus véloce, davantage spacieux mais
aussi plus dispendieux à opérer.
Admission à l'espace cabine
Comme sur la plupart des multimoteurs légers, l'accès à bord
du Cougar GA-7 se fait en prenant appui sur le marchepied
(non escamotable), tout en s'agrippant à la poignée de service,
puis en montant sur l'aile droite. L'unique porte passager s'ou-
vre sur la place copilote ou instructeur. De ce côté, le siège se
rabat pour permettre aux passagers arrière de se faufiler.
L'embarquement ne demande pas vraiment de contorsions.
Devinettes sur le Grumman Cougar GA-7
a) Le Grumman Cougar F-9-F est une version quadrimoteur : vrai ou faux ?
b) Le profil de l'aile est-il un NACA, USA ou GOTTINGEN ?
c) La déflexion des volets est soit neutre, positive ou négative : vrai ou faux ?
Réponses :
a) faux, il s'agit d'un chasseur propulsé
par une Pratt & Whitney J48-P-8A
b) NACA 63A415
c) seulement neutre et positive
(de 0 à 30 deg)