MAI / JUIN 2019
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Texte et photos : Richard Saint-George
ESSAI EN VOL
Dynali H3 Sport,
le
super
petit hélico belge
De construction éprouvée et au profil très aérodynamique, ce biplace ultraléger
regorge de technologies avancées. Sa fiabilité et ses faibles coûts d’opération
n’ont d’égaux que sa maniabilité toujours sécuritaire. Une série d’essais, en
Belgique, m’a vraiment emballé. À importer et distribuer au Canada !
La marque Dynali existe depuis le début des années 1980. À
l’époque, on y fabrique le
Chickinox
– un avion ultraléger en
tubes et toile. L’apparition de machines en composites son-
nant peu à peu le glas de ce type de coucou, le constructeur
cherche un nouveau challenge. L’avènement, en 2011, de la
Classe 6 (hélico) sur la licence ULM française justifie le dé-
veloppement d’un premier hélicoptère : le H2. Livré partiel-
lement en kit, ce modèle basique propulse Dynali sur des
marchés vierges. Un réseau d’importateurs, plus ou moins
bien organisé, voit le jour. Au Québec, Christian Assad – pré-
sident de Foxair – se lance dans l’aventure. Le manque de
support technique et la distance ne favorisant pas l’assem-
blage, l’aéronef stagnera longtemps in situ. Fort heureuse-
ment, le rachat de l’entreprise belge par un investisseur
privé et également pilote de voilures tournantes, Thierry
Blanchart, booste alors la recherche et le développement.
Dynali passe du stade de l’artisanat à celui de la petite in-
dustrie aéronautique. Un modèle subséquent – le H3 Sport
– change promptement la donne. La production se standar-
dise; les améliorations continuent; la croissance va cres-
cendo. Aujourd’hui, l’entrepreneur propose un produit
abouti mais toujours évolutif. Tout récemment, l’adjonction
d’un bâtiment neuf a plus que doublé la surface de produc-
tion. PME résolument tournée vers le futur, Dynali emploie
une quinzaine de personnes à temps plein et manufacture
annuellement une trentaine d’hélicos. La compagnie est ba-
sée dans l’immense zone industrielle de Thines (Belgique).
On est à une trentaine de kilomètres au sud de Bruxelles et
encore plus près de Charleroi. La frontière avec la France
n’est guère plus loin.
Design et architecture
Vu pour la première fois à Aero Friedrichshafen, en 2018, je
retrouve le H3 Sport dans son fief. L’accueil proverbial des
Belges se confirme à nouveau. D’autres
nationalités
font éga-
lement partie du team. Notamment le sémillant Britannique
Noël Howard-Jones qui officie, en tant que directeur du mar-
keting. Je rencontre également celui qui sera mon instruc-
teur du moment : le sympathique Français (ça existe !)
Francis Huchette. Les présentations faites, je suis vite intro-
duit au cœur de l’usine high-tech. Noël me guide allégre-
ment. Sur place, une douzaine d’hélicos apparaissent dans
différentes phases de montage. Sur les quelques sections
avant du fuselage encore dénudées, mais aussi sur les sim-